Bilan annuel 2012

20/01/2014

Bilan annuel 2012

Un premier bilan peut être dressé à l’analyse des données collectées depuis un an par l’AQST auprès de la DGAC (vols internationaux, outre-mer et intérieurs) et de la SNCF (liaisons TGV, internationales et Intercités).

Sans disposer encore de recul pour apprécier des évolutions d’une année sur l’autre, quelques observations peuvent être mises en avant.


a) Les trains longue distance et les vols intérieurs ont souffert en hiver

Le mois de février 2012 a été particulièrement difficile pour tous les modes de transport de voyageurs.

De fin janvier à mi-février 2012, une vague de froid remarquable a touché l’ensemble du pays, qui n’avait pas connu des telles températures depuis 25 ans : entre -10°C et -14°C tous les jours du 4 au 12 février sur plusieurs régions, avec du vent et de la neige.

Ces intempéries exceptionnelles ont provoqué des pics dans les taux d’annulation des trains et des vols, ainsi que dans les taux de retard, tant au départ qu’à l’arrivée.

Durant ce mois de février 2012, 69 liaisons TGV, 14 liaisons ferroviaires internationales et 114 liaisons Intercités ont été annulées, soit près du double des annulations mensuelles moyennes sur l’année. En proportion du nombre de circulations assurées, le poids de ces annulations ferroviaires de février demeure cependant relativement modeste : 0,24% des TGV du mois, 0,46% des internationaux, 1,8% des Intercités.

Dans l’aérien, les taux d’annulation de février 2012 furent plus importants : 1,69% des vols outre-mer annulés en février (contre 0,95% en moyenne pour toute l’année), 2,65% des vols internationaux (0,80% sur l’année) et jusqu’à 5,57% des vols intérieurs (1,11% sur l’année).
Corrélativement les trains qui ont circulé et les avions qui ont volé lors de ce mois de février exceptionnel ont connu des retards beaucoup plus importants : 17% des TGV, 19% des trains internationaux à l’arrivée, 12% des Intercités, 16% des vols intérieurs à l’arrivée, 21% des vols internationaux et jusqu’à 57% des vols outre-mer à l’arrivée en métropole.


b) Entre TGV, trains internationaux et Intercités, les fréquences des retards varient plus que leurs durées moyennes

Hormis le cas exceptionnel de février, les retards moyens sur l’année 2012 sont variables selon les services.

On constate que si les TGV sont plus fréquemment en retard au départ que les trains internationaux ou Intercités, ces deux dernières catégories s’avèrent plus souvent en retard à l’arrivée.

Il faut cependant nuancer ce constat par deux considérations quantitatives.

Tout d’abord, les seuils de retard ne sont pas les mêmes entre le départ (plus de 5 minutes révolues) et l’arrivée (plus de 5 minutes révolues si le temps de trajet est inférieur à 1h30, 10 minutes pour l’intervalle entre 1h30 et 3h00, 15 minutes au-delà).

D’autre part, les nombres de circulations assurées sur ces liaisons ferroviaires sont d’ampleurs très différentes : sur les liaisons prises en compte par l’AQST, le nombre de circulations TGV en 2012 fut de 364 726, alors que les liaisons internationales sont dix fois moins circulées (37 709) et que les liaisons Intercités ont connu 81 078 circulations.

Enfin, l’on peut aussi énoncer que les valeurs moyennes des retards à l’arrivée des trains en retard sont quasiment identiques, à 5 minutes près, quel que soit le service ferroviaire. Ce retard ferroviaire tourne autour de la demi-heure, en moyenne mensuelle, ce qui est important et peut compromettre d’éventuelles correspondances.


c) Les liaisons aériennes sont globalement moins régulières et ponctuelles que les liaisons ferroviaires

Pour les 120 grandes liaisons aériennes, de plus de 100 000 passagers par an (ou 200 000 pour les vols internationaux), les taux de retard (avec un seuil de 15 min) et les valeurs moyennes mensuelles des retards des vols en retard sont supérieurs au transport ferroviaire de longue distance.

Comme pour le ferroviaire, il faut cependant relativiser l’interprétation directe des chiffres pour tenir compte du nombre de vols concernés. En 2012, l’analyse porte sur 338 060 vols internationaux, 158 212 vols intérieurs et « seulement » 9060 vols outre-mer.
En outre, les retards des vols internationaux et outre-mer ne sont comptés qu’au départ ou à l’arrivée des 9 aéroports métropolitains pris en compte de plus de 2 millions de passagers par an : Paris Charles-de-Gaulle, Paris-Orly, Lyon-Saint-Exupéry, Nice Côte d’Azur, Marseille Provence, Toulouse Blagnac, Bordeaux Mérignac, Nantes Atlantique et Beauvais-Tillé.
Pour autant, les proportions de vols en retard demeurent importantes, tant au départ qu’à l’arrivée.

La rubrique les chiffres de l’actualité permet à l’internaute de connaître les statistiques de ponctualité de chaque liaison, détaillées en outre par compagnie aérienne.